Le 17 avril prochain devait être l’occasion de l’inauguration à Phnom Penh de la première statue mémorielle en hommage aux victimes du génocide khmer rouge. Mémorial du génocide khmer rouge : l’artiste Sera en colère.
Le mémorial ne sera jamais prêt. Sera ne décolère pas. L’artiste dénonce un déni mémoriel, métonyme de la négation du souvenir.
Phnom Penh voudrait cacher cette page de l’histoire au lieu d’en célébrer le souvenir solennel.
Par un déplacement insensé du bourreau à la victime, il est proposé à l’artiste d’ériger le mémorial du génocide au lieu et place de l’exécution des bourreaux.
Sera a voulu ce lieu de mémoire publique, aux yeux de tous, au coeur de son enfance entre le lycée Descartes et la bibliothèque nationale afin d’honorer, à Phnom Penh, la mémoire de ceux qui ne sont plus là.